Entretien avec Luis de Carvalho réalisé par Gérald Lefebvre


   Q : Le Mémorial commémorant l’arrivée de Maître Murakami en France semble s’être déroulé dans de bonnes conditions. Quand vous est venue l’idée d’organiser un Mémorial en l’honneur de Maître Murakami ?


   R : Tous les jours, dans notre pratique, Maître Murakami est présent. Ce sentiment de sa présence, de son influence est ressenti chez tous les pratiquants qui l’ont croisé.


   Pour honorer et remercier notre Maître, il y avait une date qui nous semblait  symbolique. Le 3 novembre 1957, le Maître s’embarquait du port de Yokohama à destination de Paris où il posait les bases du karaté français et européen.


   Dès 2004, la décision était prise. En 2005, nous avons réservé les salles auprès de la Mairie de Paris.


   La ville de Paris avait même pensé que nous nous étions trompés d’année en réservant si tôt !


   Nous étions donc déjà en discussion avec Madame Murakami que nous étions allés rencontrer plusieurs fois à Santander où elle réside. Les dates des 3 et 4 novembre nous a semblé tout de suite beaucoup plus appropriée que le mois janvier qui correspondait à l’anniversaire du décès de Maître.


   Il nous semblait plus pertinent de lier ce Mémorial à l’arrivée en France du Maître, date beaucoup plus symbolique correspondant au début d’un long travail en Europe plutôt que celle de son décès.


   Q : Vous comptiez donc, dans un premier temps, l’organiser seuls ?


   R : Nous étions effectivement dans cette perspective concernant l’organisation de cet événement lorsqu’après discussion avec Madame Murakami, il nous est apparu plus normal, logique, d’y associer d’autres associations ou d’autres personnalités.

   Nous avons donc pris contact avec Jacques Fonfrède, Adam Prince et Patrick Herbert pour créer une organisation qui, pour des raisons pratiques évidentes, devait être basée à Paris.


   Il en est résulté la création d’une association Mémorial Tetsuji Murakami à laquelle s’est jointe une amie de Jacques Fonfrède, Makiko Takei qui est l’auteure des belles calligraphies qui ornent les éventails japonais qui ont été offerts à l’issue du Mémorial.


   Ensuite, nous avons contacté toutes les associations ou pratiquants (actuels et anciens), en prenant soin de n’oublier personne.


   A ce propos, je veux remercier tout de suite toutes celles et tous ceux qui, avec un grand enthousiasme, ont contribués à la réussite de cet événement.


   Q : Comment se sont déroulés les préparatifs ?


   R : Les représentants au sein de cette association ont commencé leur travail d’organisation mais très vite des défections ont été constatées lorsque les discussions ont portées sur les budgets à consacrer à cet événement pour qu’il puisse avoir toute l’ampleur nécessaire.


   Notre association a pris en charge toute l’exposition (panneaux, photos et le traitement numérique des films projetés) ainsi que l’équipe de tournage vidéo.


   Q : Des regrets ?


   R : Nous avons quelques regrets comme celui de ne pas avoir pu avoir parmi nous des personnalités comme Claude HAMOT, Gilbert GRUSS, Claude DURAND, etc. Le travail de contact des « très anciens » n’a pas été réalisé de façon très efficace.


   Q : Avez-vous eu des remarques avant, pendant et après le Mémorial ?


   R : Je pense que tous les participants ont apprécié l’organisation du Mémorial et son contenu. Nous aurions voulu disposer de plus de temps pour avoir de longues conversations avec des personnes que nous n’avions pas vues depuis longtemps ou que nous ne connaissions qu’au travers de photographies.


   Des pratiquants sont par exemple venus des USA et pour beaucoup du Portugal et d’Italie.


   Le Mémorial a permis de renouer également avec d’anciens collègues de divers horizons.


   Il nous reste maintenant de belles photos et des films pour continuer à se rappeler les bons moments passés ensemble.


   Souvent lors de mes stages, on me demandait des nouvelles de Madame Murakami et de son fils Hiroshi. Nombreux sont ceux qui ont croisé Hiroshi petit et qui se demandaient ce qu’il devenait. Il ne pouvait y avoir de meilleure réponse que d’écouter la prestation magnifique qu’il a fournie en hommage à son père, accompagné de deux excellentes musiciennes.


   Nous espérons que Maître Murakami est fier de nous, lui qui était très à cheval sur la qualité de l’organisation de toute rencontre ou manifestation. Nous avons essayé d’être à la hauteur et pensons que, quelque part, il soutenait notre projet.


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